Deux Motets pour le Jeudi Saint
Introitus «Nos autem gloriari oportet » Nos autem gloriari oportet Deus misereatur nostri, Graduale « christus factus est » Christus factus est pro nobis Propter quod et Deus exaltavit illum |
Que notre gloire soit la croix Que Dieu ait pitié de nous, Le Christ s’est fait pour nous C’est pourquoi aussi Dieu l’a exalté |
Motets de Michael HAYDN
Introitus «Nos autem gloriari oportet » Nos autem gloriari oportet Deus misereatur nostri, Graduale « christus factus est » Christus factus est pro nobis Propter quod et Deus exaltavit illum |
Que notre gloire soit la croix Que Dieu ait pitié de nous, Le Christ s’est fait pour nous C’est pourquoi aussi Dieu l’a exalté |
Stabat Mater de Joseph HAYDN
Stabat mater dolorosa juxta crucem lacrimosa dum pendebat Filius.
Cujus animam gementem constristatam et dolentem pertransivit gladius.
O quam tristis et afflicta fuit illa benedicta mater Unigenti.
Quae maerebat et dolebat pia mater dum videbat nati poenas incliti
Quis est homo qui non fleret matrem Christi si videret in tanto supplicio ?
Quis non posset contristari Christi matrem contemplari dolentem cum Filio?
Pro peccatis suae gentis vidit Jesum in tormentis et flagellis subditum.
Vidit suum dulcem natum moriendo desolatum dum emisit spiritum.
Eia Mater, fons amoris, me sentire vim doloris fac ut tecum lugeam.
Fac ut ardeat cor meum in amando Christum Deum ut sibi complaceam.
Sancta Mater, istud agas, crucifixi fige plagas cordi meo valide.
Tui nati vulnerati tam dignati pro me pati paenas mecum divide.
Fac me vere tecum flere crucifixo condolere donec ego vixero.
Juxta crucem tecum stare et me sibi sociare in planctu desidero.
Virgo virginum praeclara mihi jam non sis amara fac me tecum plangere.
Fac ut portem Christi mortem passionis fac consortem et plagas recolere.
Fac me plagis vulnerari fac me cruce inebriari et cruore Filii.
Flammis orci ne succendar, per te, Virgo, fac, defendar in die iudicii
Fac me cruce custodiri morte Christi praemuniri confoveri gratia
Quando corpus morietur fac ut animae donetur paradisi gloria. |
Debout, la mère des douleurs Près de la croix était en pleurs Quand son Fils pendait au bois.
Alors, son âme gémissante Toute triste et toute dolente Un glaive la transperça.
Qu’elle était triste, anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu!
Dans le chagrin qui la poignait, Cette tendre Mère pleurait Son Fils mourant sous ses yeux.
Quel homme sans verser de pleurs Verrait la Mère du Seigneur Endurer si grand supplice ?
Qui pourrait dans l’indifférence Contempler en cette souffrance La Mère auprès de son Fils ?
Pour toutes les fautes humaines, Elle vit Jésus dans la peine Et sous les fouets meurtri.
Elle vit l’Enfant bien-aimé Mourir tout seul, abandonné, Et soudain rendre l’esprit
O Mère, source de tendresse, Fais-moi sentir grande tristesse Pour que je pleure avec toi.
Fais que mon âme soit de feu Dans l’amour du Seigneur mon Dieu : Que je lui plaise avec toi.
Mère sainte, daigne imprimer Les plaies de Jésus crucifié En mon cœur très fortement.
Pleurer en toute vérité Comme toi près du crucifié Au long de mon existence.
Pour moi, ton Fils voulut mourir, Aussi donne-moi de souffrir Une part de ses tourments.
Je désire auprès de la croix Me tenir, debout avec toi, Dans ta plainte et ta souffrance.
Vierge des vierges, toute pure, Ne sois pas envers moi trop dure, Fais que je pleure avec toi.
Du Christ fais-moi porter la mort, Revivre le douloureux sort Et les plaies, au fond de moi.
Fais que ses propres plaies me blessent, Que la croix me donne l’ivresse Du sang versé par ton Fils.
Toi qui pour nous as tant souffert, Viens me défendre de l’enfer Sainte Vierge, Au dernier jour.
O Christ, lorsqu’il faudra mourir, Par elle daigne m’accueillir Dans la gloire de Ton ciel.
A l’heure où mon corps va mourir, A mon âme fais obtenir La gloire du paradis. |